Grégoire Berthon : « Je n’ai rien à perdre, tout à gagner »

C’était le mardi 9 juillet, à 12h. Le téléphone de Grégoire Berthon sonne. Au bout du fil, le directeur technique national de paratriathlon. « Il m’a alors annoncé que j’étais sélectionné pour participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024 », explique le sportif. Une annonce qui retentit comme un soulagement pour le licencié de la Victe@m triathlon. « J’avais tellement l’espoir mais je savais aussi que c’était très compliqué. L’équipe de France ne disposait que de deux places. Elles étaient réservées pour les deux premiers français, Alexis Hanquinquant et Pierre-Antoine Baele. La fédération avait alors demandé un troisième dossard pour que je puisse participer. »

Pendant un an, l’athlète divonnais s’entraîne sans relâche et enchaîne les bons résultats. « J’ai battu tous les athlètes sauf Alexis. Je savais que j’étais capable de rivaliser avec les plus grands. Aujourd’hui, je le sais, je les affronterais à Paris, le 1er septembre 2024. Je suis l’outsider. Je n’étais pas prévu au programme. Ce sont mes concurrents qui ont la pression. Moi, je n’ai rien à perdre, tout à gagner. »

Grégoire Berthon a pour premier objectif : profiter de l’événement. « C’est la récompense de deux années de travail et de sacrifices. C’est aussi une manière de remercier ma famille qui me soutient quotidiennement depuis mon accident, ma femme, mes enfants. Je vais vivre cette compétition avec eux. » Et alors même que les Jeux paralympiques n’ont pas commencé, le Divonnais a déjà la tête tournée vers l’avenir. « Il y aura les championnats d’Europe, fin septembre, et les championnats du Monde mi-octobre. Et puis il y a les Jeux paralympiques de Los Angeles, dans 4 ans. Je ne veux pas participer à ces Jeux, je veux les gagner ! »